Felly LUKUNGA NGOMBA*
*Assistant à l’Université Pédagogique Nationale (UPN)/Kinshasa-RDC et Secrétaire Général de l’Institut de Recherche en Géopolitique et d’Etudes Stratégique/Kinshasa-RDC
felissanolukunga@gmail.com ; lukunga.n@irges.org
RESUME
La réflexion scientifique proposée dans cet article démontre que le
développement d’un continent, en l’occurrence de l’Afrique, n’est pas
forcément lié aux richesses naturelles qu’il regorge mais bien par la qualité de ses élites intellectuelles. Cette recherche relance la problématique de la disponibilité d’immenses richesses et un nombre impressionnant d’universitaires face au paradoxe de précarité indescriptible qui fait du continent une région des républiques des mendiants. Il en ressort que la cause de ce désastre dégradant et désintégrant est consécutif au manque d’une élite intellectuelle responsable. Le leadership intellectuel africain y est
médiocre et les universitaires corrompus, au service des africanophages, sont à la base de la destruction du continent. D’où la nécessité de compter sur ce que Jean-Paul Sartre et Serge Halimi appellent « les nouveaux chiens de garde » ou les progressistes. Il s’agit d’une catégorie de personnes qui se sentent mal à l’aise dans la société de leur temps parce qu’ils ne veulent plus exprimer l’esprit objectif de leur classe ni mettre leur savoir universel au service de l’intérêt particulier, comme le fait les « faux-intellectuels », « agents de l’hégémonie néolibérale occidentale ».
Mots-clés : élite intellectuelle, sous-développement, Afrique, africanophage.
ABSTRACT
The scientific analysis proposed in this paper attests that the
progress of Africa is not necessarily linked to the natural resources that it abounds, but rather by the quality of its intellectual elites. This investigation revives the issue of the availability of immense wealth and an impressive number of academics faced with the paradox of indescribable precariousness which makes this continent a region of beggar republics. It emerges that the cause of this degrading and disintegrating disaster is consecutive to the absence of a responsible intellectual elite. The African intellectual leadership is mediocre there and the corrupt academics, in the service of the Africanophages, are at the base of the destruction of the continent. Hence the relevance of relying on what Jean-Paul Sartre and Serge Halimi call “the new watchdogs” or progressive forces. This is a category of people who feel ill at ease in the society of their time because they no longer want to express the objective spirit of their class nor to put their universal knowledge at the service of the interest. particular, as do the « false intellectuals », « agents of Western neoliberal hegemony ».
Keywords : intellectual elite, underdevelopment, Africa, africanophage.
https://doi.org/10.62912/BCQI9249
11 ARTICLE LUKUNGA 11